“Maudit! Maudit!” est souvent crié ou murmuré dans les coins reculés d’Afrique à propos de quelqu’un qui est visiblement malade. Il est courant qu’un enfant présentant une condition physique évidente, comme une brûlure ou une jambe déformée, soit stigmatisé par la communauté. Malheureusement, Safaatou, Inaya et Farida n’échappent pas à cette réalité et se retrouvent évitées et isolées dans leur village.
Ces trois sœurs souffrent toutes d’une maladie appelée ostéogenèse imparfaite, également connue sous le nom de maladie des os de verre. Avec cette condition, les os peuvent se casser ou se fracturer très facilement. L’aînée, Safaatou, avait déjà plusieurs fractures à la naissance, et elle n’a jamais été emmenée à l’hôpital. Faute d’accès aux soins médicaux appropriés, la famille a cherché de l’aide auprès d’un guérisseur traditionnel. Cela ne leur a laissé ni argent, ni guérison, ni espoir pour les filles.
Ils ne savaient pas encore qu’à plus de 200 kilomètres de là, une équipe du CURE Niger — dans la capitale Niamey — pouvait les aider.
Inaya et Farida ont connu le même parcours. Elles souffrent également de la fragilité de leurs os, des douleurs physiques, de la détresse émotionnelle et de l’exclusion sociale qui en découlent. Même si elles aimeraient ne pas être atteintes de cette maladie, elles sont reconnaissantes de pouvoir compter les unes sur les autres. “Nous savons toutes exactement ce que l’autre traverse. Nous nous réconfortons et nous nous soutenons mutuellement”, dit Safaatou.

Leur mère est décédée jeune après avoir contracté le paludisme. Elle est morte alors qu’elle rentrait chez elle. Peu de temps après, leur père s’est remarié, et les filles ont dû quitter leur maison. Elles ont fini par vivre chez leur grand-mère. “Personne du village ne vient nous rendre visite. Personne ne nous aide. Personne ne se soucie de nous!” dit leur grand-mère avec un regard sérieux et bouleversé. “Je lutte pour subvenir à leurs besoins. Mais je n’arrive pas à joindre les deux bouts!”
Safaatou aide sa grand-mère à subvenir aux besoins de la famille en tressant les cheveux des femmes du village. Avec l’argent qu’elle gagne, elle achète les vêtements pour toute la famille! Leur grand-mère voulait les inscrire dans une école pour apprendre l’artisanat, mais cela n’a jamais pu se faire. Les filles restaient enfermées à la maison, de peur de tomber et de se fracturer, mais aussi à cause du regard des autres.
Heureusement, leur oncle a emmené Safaatou à la Fédération nigérienne des personnes handicapées. Peu après, un agent de terrain de CURE a rendu visite à Safaatou et à ses sœurs. Il leur a parlé de nos services et leur a recommandé de se rendre à CURE Hôpital des Enfants au Niger. Elles ont voyagé jusqu’à l’hôpital, portées par un mince espoir de nouveau départ.
À ce jour, les trois filles ont subi leur première série d’opérations. Les interventions n’ont pas été faciles, mais elles ont été couronnées de succès! Après leurs opérations, leurs jambes ont été plâtrées.

Mais les plâtres ne les ont pas empêchées de participer aux activités avec les autres enfants de l’hôpital. Livres de coloriage, apprentissage de l’alphabet, jeux avec d’autres enfants… un tout nouveau monde s’est ouvert à elles! Les filles ne se sentaient plus isolées. Safaatou, Farida et Inaya n’ont plus besoin de se cacher. À CURE Niger, elles peuvent être au grand jour, bavardant et jouant avec d’autres enfants. Elles n’entendent plus murmurer “Maudites!” — désormais, elles entendent “Bénies!”

Ici à CURE Niger, leurs infirmités, leur rejet, leur abandon, leur douleur et leur isolement ont été remplacés par la guérison, l’acceptation, les rires, l’espoir et l’amour.
Les filles ont changé et nourrissent désormais des rêves pour leur avenir. Safaatou veut devenir couturière et aider d’autres enfants à apprendre ce métier. Farida veut elle aussi devenir couturière. Elle aspire à être l’une des meilleures couturières de son village. Avec sa personnalité joyeuse et pétillante, elle attirera certainement de nombreux clients et réalisera son rêve. Inaya rêve de maîtriser l’art du design et de la couture. Elle souhaite également participer à la création de magnifiques pièces de vêtement.



Aujourd’hui encore, il existe de nombreux “lépreux” dans notre société — des personnes qui se sentent honteuses et exclues parce qu’elles sont “différentes”. Nous sommes appelés à tendre la main et toucher l’intouchable. Après la mort de leur bien-aimée grand-mère, les filles se sont retrouvées seules. Malgré cette perte, elles avancent courageusement dans leur vie, désormais capables de marcher et de s’occuper de petites tâches ménagères. Safaatou, Farida et Inaya, ont toutes rencontré la guérison et l’amour à CURE Niger. Un amour qui refuse d’abandonner, quelles que soient les circonstances! Un amour qui ne faiblit pas. Un amour qui les relèvera et les fera marcher de nouveau! Un amour qui nous rend tous “bien”…
Tous les soins médicaux sont fournis gratuitement aux enfants et à leurs familles, grâce au soutien généreux des partenaires et donateurs de CURE Niger.
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About the CURE Children’s Hospital of Niger
CURE Niger has been a place of hope since opening its doors in 2010. Ours is the first and only hospital in the country to provide Christ-centered care and charitable surgeries for children with treatable disabilities. Our teaching hospital has 58 beds, two operating rooms, and an outpatient clinic. In addition to world-class medical care, our team ministers to the emotional and spiritual needs of our patients and their communities.