Guérir au-delà des murs: l’espoir grâce aux cliniques mobiles

« Le partenariat entre CURE Niger, le Ministère de la Santé, les chefs communautaires et les volontaires de santé est un levier stratégique pour améliorer l’accès aux soins spécialisés », explique Ali Zakari, responsable des Programmes et du développement chez CURE Niger. C’est précisément cette base qui a permis à l’équipe de CURE Niger d’atteindre Boukoki, où Djibrilla, âgé de cinq ans, attendait. Depuis l’âge de deux ans, ses jambes étaient devenues arquées et douloureuses. Sa mère, Zeinabou, se souvient avec inquiétude: « Il a un problème aux jambes, mais nous n’avons pas les moyens de le soigner. Les autres enfants se moquaient de lui, le traitant de jambes tordues. »
Ali souligne à quel point la collaboration a ouvert des portes: « En travaillant main dans la main avec les dirigeants locaux, nous avons pu mettre en place des cliniques mobiles, instaurer la confiance et repérer beaucoup plus tôt les enfants souffrant de troubles orthopédiques, de fentes labiales ou de contractures dues à des brûlures. »
L’un parmi tant d’autres
Au cours de la clinique mobile organisée ce jour-là, le Dr Hama a examiné Djibrilla et confirmé qu’il pouvait bénéficier d’une intervention chirurgicale corrective. Il n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Au cours des trois dernières cliniques organisées à Foulan Koira, Kalley Plateau et Boukoki, 219 enfants ont été identifiés, dont 180 souffrant de troubles orthopédiques, 34 nécessitant une chirurgie plastique et cinq souffrant d’hernies. Chaque clinique mobile permet à un enfant d’être examiné. La plupart d’entre eux sont cachés dans leurs maisons en raison de la stigmatisation sociale, et ces rencontres leur donnent la chance de changer leur vie.

Le Dr Fasto, directeur médical de CURE Niger, souligne l’importance de cette approche: « La clinique mobile est l’un des piliers les plus importants de notre travail médical. Elle nous permet d’atteindre les enfants au-delà des murs de l’hôpital, d’atteindre ceux qui sont inaccessibles. Ce faisant, nous améliorons non seulement les résultats, mais nous faisons également progresser la mission de CURE Niger qui consiste à soigner les enfants et à transformer des vies. »


Ensemble pour le changement
Les cliniques mobiles CURE sont également rendues possibles grâce au soutien attentif de la communauté locale. Une étroite collaboration avec la Direction régionale de la Santé publique (DRSP), la CSI (centres de santé intégrés), la direction régionale de la santé, les chefs de village et les bénévoles de la communauté a permis de faire passer le message. Plus de 2 600 foyers et près de 1 300 groupes communautaires ont bénéficié d’une formation sur les malformations, les brûlures et les solutions chirurgicales proposées par CURE Niger.
Emanuel Mayaki, directeur exécutif de CURE, souligne la valeur profonde de cette initiative: « La clinique mobile est pertinente sur le plan spirituel et social. Elle nous aide à accomplir notre mission. Les familles bénéficient de consultations médicales, d’orientations vers d’autres spécialistes, d’encouragements et de prières de la part de l’équipe spirituelle, une approche holistique qui restaure à la fois le corps et l’esprit. »
Cependant, les cliniques révèlent également une réalité urgente: les besoins en soins spécialisés sont énormes. Chaque fois que CURE Niger se rapproche des quartiers, de nombreuses familles se rassemblent. Cela reflète la mission de l’hôpital depuis ses débuts, qui consiste à soigner les enfants atteints de malformations traitables et à établir des partenariats avec des organisations locales afin de fournir des soins médicaux et spirituels.

Chaque enfant mérite d’avoir accès à des soins médicaux. Si vous connaissez un enfant atteint d’une maladie similaire à celle de Djibrilla, n’hésitez pas à nous contacter via notre page Facebook ou notre site web local.