Une Épine, un Parcours, et un Nouvel Espoir pour Seifoulahi

Il y a cinq ans, la vie de Seifoulahi a pris un tournant inattendu, un moment qu’il se rappelle encore avec précision. “J’étais dans le champ, je chantais avec mes parents pendant que nous travaillions. J’ai marché sur une épine avec ma jambe gauche, et ça faisait tellement mal. J’ai pleuré toute la journée,“ raconte-t-il.

Ses parents, Mararyia et son mari, savaient qu’il avait marché sur une épine, mais ils n’ont pas pu la retirer. Il a pleuré pendant des jours, disant que la douleur ne partait pas. “Nous avons pensé que cela finirait par passer,” se souvient Mararyia, sa mère. Cependant, la douleur persistait. Jour après jour, Seifoulahi pleurait, incapable de poser son pied par terre. Ce qui aurait pu être une blessure banale devint une source d’angoisse pour toute la famille.

Avant l’opération à la CURE, Seifoulahi ne pouvait pas marcher sur son pied gauche.

Une plaie qui s’est aggravée

L’épine était restée coincée, et une infection s’est installée. Son pied commença à enfler et devint rouge. Grandir avec un handicap dans son village n’a pas été facile. “Les autres enfants l’appelaient boiteux et se moquaient de lui,” confie Mararyia avec tristesse. Il ne pouvait plus courir, lutter ou jouer au football, des activités qui rythmaient normalement la vie des enfants du village. Face à l’aggravation de son état, son père, influencé par des croyances locales, crut qu’il s’agissait d’une attaque spirituelle. Cherchant désespérément une solution, il a amené Seifoulahi chez un guérisseur traditionnel. Pendant plusieurs semaines, le garçon subit divers traitements à base de plantes et d’incantations, mais son état continua de se détériorer. L’infection s’étendit, provoquant des contractures cutanées qui finirent par fusionner son pied avec le bas de sa jambe. À mesure que son pied se déformait, Seifoulahi a perdu l’usage de sa jambe gauche.

Finalement, ses parents ont accepté de chercher une aide médicale et ont emmené Seifoulahi à l’hôpital le plus proche, espérant une guérison. “Nous sommes restés là-bas pendant un mois,” se souvient Mararyia, “mais son pied a commencé à se déformer. Les infirmières nous ont dit qu’elles ne pouvaient pas le soigner et nous ont conseillé de trouver un autre hôpital. J’ai prié Dieu de nous guider.”

Pendant quatre longues années, le jeune Seifoulahi a enduré de grandes souffrances. Sa famille n’avait pas les moyens de payer d’autres traitements, et beaucoup de gens autour d’eux pensaient que la jambe de Seifoulahi ne pourrait jamais être corrigée. Les autres enfants l’appelaient boiteux et se moquaient de lui.

L’espoir renaît grâce à CURE Niger

Un jour, alors que la famille commençait à perdre espoir, une lueur d’espoir apparut. Mararyia entendit parler de CURE Hôpital des Enfants au Niger (CURE Niger) grâce à Arzika, un partenaire local engagé dans la sensibilisation aux handicaps traitables. Il leur expliqua que l’hôpital offrait des soins chirurgicaux gratuits aux enfants dans des situations comme celle de Seifoulahi, grâce à la générosité des donateurs et partenaires de CURE.

Dès leur arrivée à CURE Niger, l’espoir refit surface. Pour la première fois depuis des années, Seifoulahi fut examiné par des médecins spécialisés, qui lui expliquèrent qu’une intervention chirurgicale pouvait corriger son pied. En plus des soins médicaux, l’hôpital offrait un environnement chaleureux où les enfants pouvaient jouer et rire ensemble. Pour Seifoulahi, ce fut une véritable découverte: il retrouva le plaisir de s’amuser et d’apprendre de nouveaux jeux. Pendant son séjour, l’équipe médicale de CURE Niger procéda à l’opération qui allait changer sa vie. Grâce à leur expertise et aux soins post-opératoires attentifs, Seifoulahi put enfin espérer retrouver l’usage de sa jambe.

Dr. Issa traite chirurgicalement les contractures cutanées du pied de Seifoulahi.

En arrivant à CURE Niger, ils ont ressenti une lueur d’espoir. Seifoulahi n’a pas seulement été soigné par des médecins compétents, il a également retrouvé la joie en apprenant de nouveaux jeux. La communauté bienveillante et les soins médicaux dévoués qu’il a reçus ont rassuré Seifoulahi et sa famille.

Lorsque Seifoulahi est rentré chez lui après son traitement, les personnes qui doutaient autrefois de sa guérison ont exprimé leur gratitude et leur émerveillement face à sa transformation. N’étant plus moqué, il peut maintenant jouer au football, courir librement et même participer aux luttes locales. Il est également ravi à l’idée de porter de nouvelles chaussures. “Je suis heureux parce que mon père m’a promis de m’acheter de nouvelles chaussures quand mon pied sera guéri!”

Après la chirurgie à CURE, Seifoulahi peut enfin rejouer au football.

Le parcours de Seifoulahi a été long, mais il a enfin atteint la lumière au bout du tunnel. Seifoulahi et sa famille sont reconnaissants pour tous les traitements et les soins qu’il a reçus et souhaitent que CURE Niger continue à guérir de nombreux autres enfants à l’avenir.

Pour en savoir plus sur l’histoire de Seifoulahi, cliquez sur le lien vidéo et n’hésitez pas à le partager avec votre famille, vos amis et les personnes qui pourraient avoir besoin de notre aide.

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